François Morand

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Le confort des vaches est la priorité

Dans notre exploitation familiale de Vuadens, à deux pas de Bulle, nous élevons des vaches laitières. J’ai repris la ferme de mon grand-père en 1992. Elle est dans notre famille depuis 1800 déjà. De 17 hectares à mes débuts, ce sont maintenant 55 hectares qui composent le domaine. La passion se transmet de génération en génération et deux de mes quatre enfants sont intéressés. Ma deuxième fille, Elisa, a d’ailleurs fait son apprentissage agricole. Il y a de grandes chances pour que l’exploitation reste entre les mains de la famille Morand !

Pour m’aider dans le travail quotidien, j’ai un employé, qui n’est autre que le cousin de mon épouse. Quand il est en congé, c’est ma femme qui le remplace. Ma fille, qui étudie l’agronomie, m’aide tous les matins à nourrir les veaux et mon fils de 13 ans donne des coups de main dès qu’il le peut.

Coup de foudre pour les Holstein et Red Holstein

Les 60 vaches que compte mon troupeau sont toutes des Holstein et des Red Holstein. Enfant, lorsque je suivais les concours de bétail, j’étais déjà fasciné par ces vaches. Mon voyage au Canada, berceau de la race, n’a fait que conforter mon envie d’en élever. Il faut dire que c’est une race qui nous sied bien. Elle est adaptée pour la vie à l’année sur notre exploitation.

Nous livrons deux fois par jour notre lait à la fromagerie de Vuadens. Il est ensuite transformé en Gruyère AOP et en Vacherin Fribourgeois AOP. Nous sommes des privilégiés, car le lait pour le fromage est mieux payé que le lait de centrale. Nos vaches ont une moyenne journalière de 32 litres de lait, pour 70% à 80% de primipares.

Pour garantir aux consommateurs la traçabilité du fromage, chaque meule porte un numéro d’agrément. Il est donc possible de connaître le circuit de la fourche à la fourchette.

Le bien-être des vaches en ligne de mire

Notre journée débute à 4h45 avec la traite, avant d’affourager les vaches. Ensuite, elles ont accès à leur courette durant l’hiver et au pré l’été. Nous sommes inscrits au programme SRPA, comme 88% des exploitations laitières en Suisse. Lors des chaudes journées estivales, elles vont au pâturage la nuit, et nous les rentrons dans la ferme, où il fait plus frais la journée. L’été, leur nourriture est constituée de 50% d’herbe, de 45% de foin et les 5% restants sont des compléments alimentaires à base de blé, d’orge et de maïs, distribués par des automates.

Leur bien-être est primordial à nos yeux. Elles sont donc en stabulation libre et tous les sols sont recouverts de tapis en caoutchouc pour leur confort. Comme nous avons de bonnes souches, nous essayons de garder nos vaches le plus longtemps possible. Certaines ont entre 10 et 15 ans, et pour atteindre cet âge, il est nécessaire qu’elles soient détenues dans des conditions respectueuses de leur bien-être.

Nos vaches n’ont pas de cornes. Tout d’abord pour assurer notre sécurité, mais surtout pour éviter des blessures. C’est dans leur tempérament de vouloir dominer et avec des cornes, les blessures seraient inévitables.

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Les concours : une passion de famille

Les concours m’ont toujours passionné, depuis mon plus jeune âge. J’aimais accompagner mon voisin lors de ces rencontres. Depuis, j’ai eu la chance d’obtenir de beaux résultats, notamment le titre de champion d’Europe et de nombreuses victoires dans les concours des expositions en Suisse Romande. « Bretagne » et « Chicoutimi » sont nos deux vaches vedettes. Elles nous ont permis d’acquérir une certaine renommée dans le milieu. Cette année, à Bulle, nous avons décroché la 2e place des meilleurs éleveurs de Suisse. Une belle récompense. Ce concours avait une saveur toute particulière pour notre famille puisque notre fille Elisa présentait la vache la mieux classée tandis qu’Olivia, sa sœur, en présentait une également. Quant à notre fils de 13 ans, il travaillait aussi lors de cette exposition. Cela fait plaisir de voir ses enfants reprendre le flambeau!

Tour de magie animal

Le lait, quel produit merveilleux ! Mais comment est-il produit ? Seuls les mammifères peuvent réaliser cet exploit. Pour en produire, la vache doit donner naissance à un veau. La période de lactation, entretenue par une traite deux fois par jour, dure ensuite 10 mois. Pour transformer l’herbe que la vache mange dans son pré en lait, cette ruminante doit utiliser ses quatre estomacs. C’est quand le sang passe par les glandes mammaires, qu’il leur apporte des matières nutritives et qu’il permet la fabrication du lait.

Les différentes races de vaches laitières en Suisse

Holstein et Red Holstein

Blanche à taches rouges ou noires. Grâce à son excellent rendement, cette race occupe la première place parmi les vaches laitières en Suisse.

Swiss Fleckvieh

Croisement entre des taureaux Red Holstein et des vaches Simmental.

Simmental

Une grande laitière originaire du Simmental, dans le canton de Berne.

Brune Suisse

Originaire du canton de Schwytz, c’est une vraie vache de carte postale !

Hérens

Originaire du Valais. Une vache robuste et particulièrement réputée pour les combats.

Montbéliarde

Tachetée rouge et blanche, elle est originaire de France voisine.

Jersey

Provenant des îles anglo-normandes. Elle est petite et présente en Suisse depuis une vingtaine d’années seulement.

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