Martin Haldemann

Des poulets qui grandissent dans des conditions optimales

En 2020, j’ai repris le domaine familial de Murist (FR), incarnant ainsi la 3e génération à la tête de l’exploitation. Je n’avais que 21 ans et je venais de terminer mon apprentissage, mais cela ne m’a pas effrayé puisque cela fait plus de 35 ans que ma famille vit de l’élevage de poulets. Nous avons aussi toujours des grandes cultures et 25 vaches sur les 35 hectares que fait notre domaine. Nous produisons du blé, des pommes de terre, du maïs et du colza.

Conditions optimisées en temps réel

En 2016, mon père a construit notre nouvelle halle. Ce qui fait que nous avons deux halles distinctes : l’ancienne et la moderne, pour une capacité totale de 16’000 animaux. Dans la halle récente de 600 m2, 8000 individus au maximum peuvent être détenus, mais nous atteignons rarement ce chiffre. Tout est informatisé afin de garantir un climat optimal pour les poulets. On doit y faire continuellement attention, pour qu’ils n’aient ni trop chaud, ni trop froid. Des capteurs indiquent en permanence le taux d’humidité, la concentration en CO2 et la température ambiante.

Des perchoirs et un jardin d’hiver

Les poulets ont accès à l’eau en permanence, aussi bien à l’intérieur que dans les jardins d’hiver, où ils peuvent profiter de l’air frais. Pour la nourriture, c’est à l’intérieur que cela se passe. Ils y ont accès à volonté. Selon leur âge, les poulets reçoivent diverses sortes de nourriture qui correspondent à leurs besoins. Il y a aussi évidemment des perchoirs. Ceux-ci sont essentiels, car les poulets s’y sentent en sécurité. Selon la loi, le 10% de la surface au sol doit être proposée en perchoirs. Cela correspond aux normes qui permettent de garantir le bien-être de nos animaux. Le jardin d’hiver doit aussi couvrir 20% de la surface totale.

«Ce que j’apprécie particulièrement dans mon métier, c’est d’être dehors la plupart du temps et ainsi être en lien avec la nature. Je sais aussi qu’être agriculteur est un métier indispensable pour la société, je ressens de la fierté de produire de la nourriture pour les gens. En plus, on produit de la meilleure manière possible et je le garantis, car je consomme évidemment les aliments que je produis.»

Des normes strictes

Le nombre de poulets détenus est lui aussi soumis à des normes strictes. On ne peut pas dépasser certaines limites, assurant ainsi aux poulets d’avoir assez d’espace. Les normes suisses sont de loin les plus sévères à cet égard. Il en va de même pour les transports : en fonction de leur poids, on doit mettre un nombre bien précis de poulets dans les cages de transports, qui sont contrôlées à l’arrivée. Les animaux restent en moyenne 36 jours à l’engraissement chez moi. En tant que producteur, je suis responsable des poulets jusqu’à la chaîne d’abattage, où un vétérinaire contrôle chaque animal afin de s’assurer qu’il n’ait pas de blessures.

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Des mesures d’hygiènes rodées

Les mesures d’hygiènes sont très importantes pour éviter toute maladie. Il n’y a pas seulement la litière qui est vidée à chaque nouvel arrivage de poulets, mais c’est toute la halle qui est nettoyée et désinfectée. Même les roues du tracteur sont désinfectées, tout comme les emballages de la nouvelle litière ou encore chaque pipette de chaque abreuvoir. J’ai une paire de bottes pour chaque halle, et je les désinfecte également à chaque fois que j’y entre. Je porte aussi une blouse et me désinfecte les mains avant chaque entrée dans la halle. Tout est fait pour éviter toute maladie, y compris la grippe aviaire. C’est un protocole très strict.

Les poulets de ma ferme sont ensuite commercialisés sous le label Optigal dans la région de la Broye. Les consommateurs peuvent donc les trouver dans les rayons des grands distributeurs. Alors qu’il est aujourd’hui beaucoup question d’écologie, n’oublions pas de préciser que la viande de poulet est très écologique. De plus, la viande de poulet est très saine. Comment l’apprêter ? Pour moi, l’idéal, c’est un poulet rôti entier avec de bonnes frites. C’est parfait !

Autres informations intéressantes

Volaille

Les poules pondeuses travaillent dur. Chacune d’entre elles pond environ 300 œufs par année. Les agriculteurs de Suisse misent sur des élevages spécifiques pour la production d’œufs et de poulets.

Volaille

Image: Suisseporcs

Élevage

Nombre de familles paysannes font plus que ce que la loi sur la protection des animaux attend d’elles. Elles participent à des projets promouvant le bien-être animal et produisent des aliments sous label. Les contrôles permettent de vérifier qu’elles s’en tiennent aux dispositions strictes.

Élevage