Basile Monachon
Déguster un vin, mode d’emploi
L’opération peut intimider, mais déguster un vin n’est pas si complexe qu’il n’y paraît. Il suffit de faire marcher vos sens. Notre mode d’emploi en 3 étapes :
- Vue
Observez la robe du vin, soit sa couleur, en inclinant légèrement votre verre. Sa couleur est-elle pâle ou intense ? Est-il plutôt clair, ou plutôt foncé ? Ce blanc tire-t-il sur l’or ou l’ambre, et ce rouge, sur le rubis ou le violet ?
- Odorat
Sentez simplement votre vin sans le remuer : c’est ce qu’on appelle le premier nez, qui vous permettra de percevoir son intensité aromatique. Puis faites doucement tourner votre verre pour permettre aux arômes de se dégager. Le parfum est-il puissant ou léger ? Y reconnaissez-vous des odeurs familières ? Un soupçon de fruits rouges ? De confiture ? De sous-bois ? Ces arômes viennent aussi bien du cépage utilisé que de l’élevage du vin. Une odeur de grenier ou de moisi indique, elle, que le vin est bouchonné.
- Goût
Prenez une gorgée de vin et laissez-la imprégner vos papilles en la faisant voyager dans votre bouche. Avalez ou utilisez un crachoir, puis essayez d’analyser vos sensations. Reste-t-il une saveur douce ? Une acidité ? Une impression de chaleur ? Une nature tannique qui vous assèche légèrement le palais ? Les goûts subsistent-ils longtemps en bouche ?
Nul besoin d’être un expert : avec un peu d’entraînement, ces quelques détails vous permettront de reconnaître les grandes familles de vins. Et surtout de savoir quel vin vous plaît le plus. C’est tout ce qui compte, non ?
Les saisons du vin
Chez Basile Monachon comme chez tous les vignerons de Suisse, l’année est rythmée par les travaux saisonniers. En effet, c’est l’hiver que l’on prépare déjà la prochaine vendange, en taillant les ceps de vigne: cette opération, réalisée durant la période de froid, conditionne le futur potentiel de récolte. Au printemps, on travaille le sol, puis on ébourgeonne, pour éliminer les jeunes pousses, bourgeons et rameaux qui pourraient péjorer la productivité de la vigne. C’est aussi le moment où l’on commence à veiller pour éviter le développement de maladies telles que le mildiou ou l’oïdium. Une centaine de jours après la floraison, ce sera le temps des vendanges, période de stress et de travail intense qui couronne le travail de toute une année. Puis, avec l’automne, viendra la chute des feuilles. Bientôt, on pourra tailler et préparer le prochain millésime…